Murale du grand théâtre de Québec

« À l’avant-garde des défenseurs, (…) Armand Vaillancourt, (…) Monté sur un cheval tout cuirassé (…) il portait une armure médiévale et une lance avec un fanion sur lequel était inscrit le mot « Liberté » (…). Puis, toujours à cheval (…) il aboutit sur la scène où devant tout le monde, il fit lecture d’un texte virulent contre Lemelin et l’esprit bourgeois. » (Québec Underground, 1962-1972, tome 1, Éditions Médiart)

Circonstance : Défense de la murale de Jordi Bonet et du texte de Claude Peloquin inscrit sur la murale : « Vous êtes pas écoeurés de mourir bandes de caves, c’est assez ».

Une nuit pour la liberté

« Nous sommes écoeurés de mourir sous les coups bas et démoniaques. C’est assez.Nous en avons assez des assassins qui polluent notre vie. Notre vie intérieure comme notre vie extérieure.

Nous en avons assez des pouvoir mécréants qui nous écorchent vifs.
Nous en avons assez des héros de la bonne conscience.
Nous en avons assez des maquignons de la vie.
Nous en avons assez des bafoueurs de l’amour.
Nous sommes fiers et debouts, sur notre terre Québec
Nous exigeons le respect.
Nous réclamons la liberté.
Notre révolte est personnelle et internationale.
Notre révolte gronde et charrie des trains d’espoirs à travers le monde.

Au Québec. Au Vietnam. En Irlande du Nord. En Jordanie. En Amérique du Sud.
On est écoeuré.
Et on va le dire.
On va le crier.
On va l’écrire partout.
Dans la rue. Sur les places publiques. Comme celle de ce Grand Théâtre.
Ce théâtre est neuf. Il est aujourd’hui.
Il a le droit de témoigner de nos cris, de nos rages et de nos amours.
Non seulement le droit, mais le devoir. C’est sa fonction.»
(Armand Vaillancourt, extrait du manifeste « Une nuit pour la liberté ».)

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