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Arbre de la rue Durocher
« Avec l’Arbre de la rue Durocher, Armand Vaillancourt réalise quelque chose d’exceptionnel par rapport à l’histoire de la sculpture au Québec. L’Arbre de la rue Durocher, c’est lié à l’une des premières performances, c’est une sculpture monumentale, colossale. Par rapport aux grands courants, ceux de la modernité ou de la sculpture contemporaine, c’est un grand moment. En même temps, c’est une sculpture qui n’est pas planifiée; Vaillancourt y travaille et il épouse, en quelque sorte, les forces de la nature qui sont inhérentes à l’arbre, pour donner à cette sculpture un tout nouveau pouvoir, mais toujours en filiation par rapport à la nature. »
John R. Porter
ancien Directeur du Musée national des beaux-arts du Québec
In Sculpte-moi un arbre : épisode « LA SCULPTURE » Portrait de la sculpture au Québec et le travail du sculpteur, de l'art ancien aux pratiques actuelles. Série documentaire, 3X55 minutes. Diffusion Télé-Québec. Production Vélocité International, 2002.
« La décennie des années soixante fut marquée par les performances qu’on appelait alors « happening », par la musique et la célébration de la jeunesse, mais elle fut également une ère conflictuelle. La période conservatrice de reconstruction de l’après-guerre l’avait précédée. Au Québec, cette situation a évolué jusqu’à la « Révolution tranquille ». La première grande performance d’Armand Vaillancourt, L’Arbre de la rue Durocher (1953), qui était également une œuvre publique, s’est prolongée pendant plusieurs années. C’était en effet une performance publique, bien avant qu’on parle d’art public. L’arbre-sculpture a fait l’admiration du public montréalais. Les gens étaient curieux. : on n’avait jamais vu rien de tel dans les rues de Montréal. En découvrant cette sculpture en devenir, Ossip Zadkine l’a qualifiée d’œuvre de maître. L’expérience esthétique qu’elle proposait est encore accessible au public Québécois et Canadien puisqu’elle est maintenant installée au Musée national des beaux-arts de Québec. En intégrant la nature dans une sculpture contemporaine – ici sous la forme d’un arbre - , Vaillancourt initiait dans les années cinquante un audacieux précédent qui a éveillé l’intérêt d’une nouvelle génération de sculpteurs concernés par le rapport entre l’art et l’écologie.
Par son caractère organique et curviligne, on sent le fort enracinement de cette pièce dans la nature. L’arbre se mesure à l’échelle de la nature, partie intégrante de l’œuvre. Même les fascinants bois brûlés dont on trouve plusieurs exemples dans cette exposition, explorent la forme, la figure, la croissance chaotique de l’arbre sous-jacent, qui est le modèle même de la vie organique. D’autres sculptures de bois, de la collection du Musée national des beaux-arts du Québec, incorporent une section de tronc d’arbre. Écorchée, fendue sur la longueur, cette production précède de plusieurs années n’importe quelle sculpture minimaliste américaine, et sa date de création s’inscrit en parallèle à celle des œuvres du groupe japonais Mono Ha. »
Livre sculpture de masse, p. 9 et 11
Emplacement
Musée de Québec
Parc des Champs-de-Bataille
Québec, QC
G1R 5H3
Canada
46° 48' 3.6" N, 71° 13' 22.7712" W
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Matériau/Médium/Support:
Bois
Année de création:
1953
Dimensions:
5m X 2m X 1m
Collection:
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